Avec ce recueil s’achève, s’inachève la NRP.
Il s’agit là d’une décision qui ne fut pas prise, on s’en doute, à la légère. À une décision il est toujours possible a posteriori de trouver des motifs. Ils peuvent être convaincants. Mais a-t-on jamais l’assurance que ce sont eux qui ont entraîné la décision? Par exemple, celle de quitter sa ville, de changer de métier, celle de se marier ou de mettre fin à son analyse…
En la circonstance, il n’y a aucune raison objective qui puisse justifier l’interruption de la publication. La revue, comme on dit,
«marche bien». Lectorat fidèle, abonnés nombreux, éditeur satisfait.
L’équipe rédactionnelle – qui choisit les thèmes, rédige l’argument, sollicite les collaborations, aide, si nécessaire, les auteurs à la mise au point de leurs textes, bref, assure de bout en bout la fabrication des numéros – accomplit depuis des années ces tâches en y prenant plaisir. Quant au Comité dont le rôle, essentiel tout un temps, s’est réduit quand l’importance du travail a rendu indispensable la constitution de cette équipe, il n’a pas varié dans sa composition. Seul Michel Schneider, qui fut des nôtres entre 1981 et 1988, nous a quittés le jour où il a été appelé à d’autres fonctions. Et il a fallu que la mort vienne pour que Masud Khan, notre «corédacteur étranger», nous fasse défaut, lui à qui la NRP doit tant.